Les Tataouinis de Walid Chettaoui n’évolueront pas sur du velours devant une Espérance prête, elle, à 100%.
Comme les vingt premières minutes du match donnent généralement le ton à la partie, la première rencontre de la saison donne l’élan à tout le parcours du championnat. Les Tataouinis sont donc conscients, après tout le remue-ménage qu’a connu l’UST, que tout dépendra du départ. Le premier match est donc très important pour une bonne entrée en matière, surtout qu’il se déroule à domicile devant un public qui piaffe d’impatience de voir le visage new-look de l’équipe sous la houlette de Walid Chettaoui, qui a pris le relais d’un technicien inoubliable qui a laissé de bonnes impressions à Tataouine et qui n’est autre que Skander Kasri. Mais le calendrier n’a pas facilité les choses puisqu’il faudra affronter le champion en titre, l’Espérance, que bon nombre d’équipes désiraient éviter lors du début du parcours, incapables qu’elles sont de rivaliser avec elle pour l’instant sur tous les plans notamment au niveau de la préparation physique et de la stabilité et de la cohésion au niveau d’un effectif qui n’a pas connu de gros chambardements en dépit du départ de quelques éléments de base et qui ne laissera pas des traces et encore moins un vide difficile à meubler et des brèches non «colmatables».
Sur le papier et logiquement, les pronostics sont donc nettement en faveur des «Sang et Or» même s’ils jouent en déplacement mais le coach Walid Chettaoui écarte d’un revers de main cette hypothèse et parle en toute confiance du cinquante/cinquante pour cette rencontre inaugurale de la saison.
«Je ne nie pas l’écart qui sépare l’UST actuelle de l’EST, mais ce n’est pas une raison pour pronostiquer le résultat ou plutôt l’issue d’un match avant de l’avoir joué», précise-t-il avant d’ajouter que «les chances de mon équipe, bien que quelque peu amoindrie et pas au top à cent pour cent, sont réelles et que forte d’évoluer sur son terrain et devant son public, elle peut déjouer tous les pronostics qui lui sont a priori défavorables et surprendre l’ogre «sang et or». Il est vrai que le match se jouera à guichets pratiquement fermés avec une assistance record et que cela donnera, à coup sûr, des ailes à un ensemble tataouini dont le point fort a toujours été l’abnégation et la solidarité sur le terrain qui peuvent compenser l’insuffisance de préparation et le peu de matches de peaufinage de la formation dans les jambes des joueurs».
Mais cet optimisme est-il raisonnable et réaliste devant le poids des absents, des joueurs poids lourd tels que le gardien Wael Kordi, l’incontournable défenseur de métier Khalfa et le redoutable attaquant mauritanien qui est le fer de lance de la ligne avant des «Rouge et Bleu», Ismaïl Diakité, qui accuse un retard énorme sur le plan physique et qui mettra, sans doute, du temps pour retrouver la plénitude de sa forme et cette vitesse de course qui a fait de lui l’un des attaquants de couloir les plus rapides, les plus virevoltants et les plus dangereux de notre championnat. Un gros point d’interrogation.
Hédi JENNY